Le serment de l’éthique médicale chinoise

Sun Si Miao

Sun Si Miao ou Sun Simiao (581 – 682)

Il fait partie des grands médecins de l’histoire de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Ce médecin taoïste, appelé «  Le Roi des Plantes Médicinales », vécut au début de l’époque des Tang (618 – 907). Il est l’auteur de 2 ouvrages majeurs de la Médecine Chinoise :

Le « Bei Ji Qian Jin Yao Fang » (=« Prescriptions essentielles [valant] mille [pièces d’] or »).

  • Le « Qian Ji Yi Fang » (= « Supplément aux Prescriptions essentielles »)
Sun Simiao médecine chinoise

Bei Ji Qian Jin Yao Fang

Il représente une sorte de serment d’Hippocrate du Médecin chinois :

Tous les grands médecins qui traitent des maladies doivent calmer leur Shen (esprit) et se concentrer, n’avoir ni désir ni demande. Éprouvant d’abord de la compassion de leur cœur, faisant le serment de sauver l’humanité de la souffrance. Si quelqu’un avec une maladie demande l’aide d’un thérapeute, il ne faut pas demander s’il est riche ou pauvre, vieux ou jeune, beau ou laid, ennemi ou de la famille ou ami, chinois ou étranger, stupide ou sage, ils doivent tous être traités de la même façon, comme s’ils étaient quelqu’un de notre famille. De plus, (le médecin) ne doit pas regarder devant ou derrière, ni s’inquiéter ni se demander si ça sera faste ou néfaste mais doit protéger la vie. Il verra la souffrance et le tourment d’autrui comme les siens, attristé profondément dans son cœur. Il ne devra pas éviter les dangers et les difficultés, de jour comme de nuit, dans le froid ou la chaleur, de faim ou de soif ou fatigué, il devra sauver (le malade) de tout son cœur, il ne prendra pas d’excuse pour refuser et ne prendra pas de grands airs. Ainsi, il sera considéré comme un grand médecin par le peuple, s’il va à l’encontre (de ces principes) il sera considéré comme un grand voleur de l’humanité.

Traduction par Lokmane Benaicha